Nous nous faisons l'écho de ce que disent nos collègues, notamment Jean-Hugues Ratenon, qui est vigilant : c'est notre travail ! Nous vous interpellons sur ce sujet : notre intention n'est pas de vous accabler, mais de vous interroger. Vous avez répondu, tout va bien ; ne vous sentez pas obligé de dire « c'est faux ! » Nous ne cherchons pas à vous crucifier, mais à ce que l'information circule le plus largement possible, pour que nous ayons à traiter les vrais problèmes, en nous passant des faux.
Nous avons entendu vos propos ; entendez ceux de M. Fabien Roussel. Je suis certain que vous faites tout ce qui est en votre pouvoir, intellectuellement, pour les outre-mer. Mais disons à la représentation nationale que c'est un sacré problème que d'assurer la solidarité sanitaire quand on a pris tant de retard. C'est notamment le cas en Guyane française : elle a pour voisins le Suriname, qui ne confine personne, et le Brésil, dont le Président de la République pense que le Covid-19 est une invention de l'Occident. En plus de la difficulté à être équipés, nous rencontrons donc d'importants problèmes.
Dans l'Océan Indien, nous ferons bien sûr tout ce que nous pourrons à La Réunion et à Mayotte. Dans ces ensembles comme dans les Caraïbes, nous participons à des alliances régionales, dans lesquelles on va nous demander de nous comporter mieux que ne le font les Allemands ou les autres pays d'Europe avec nous. On va nous dire : vous les Français, vous êtes la grande puissance, comment allez-vous nous donner un coup de main ? Nous devrons le faire et fournir des masques, des tests, etc. Voilà pourquoi nous vous interpellons : il ne s'agit pas de vous montrer du doigt, mais de montrer du doigt à l'opinion où se trouvent les problèmes que la patrie doit résoudre !
Enfin, Monsieur Schellenberger, ne donnez pas trop de leçons quant au respect et à la manière de parler alors que vous hurlez quand une de nos collègues parle. Faisons tous le pari de nous écouter : il n'y a pas de discussions inutiles ni d'amendements superflus.