Pour faire face à la situation exceptionnelle que connaît notre pays, nous sommes en train d'inventer un état d'urgence sanitaire qui n'existait pas. Fort bien.
La question de la durée de cet état d'urgence se pose. Nous considérons nous aussi que l'on pourrait opter pour une durée de douze jours qui pourrait être prolongée chaque fois que nécessaire.
En outre, nous sommes favorables à ce que cet état d'urgence ne confère pas au seul Gouvernement, au seul Premier ministre ou au seul ministre de la santé le soin de prendre dans notre pays les décisions qui s'imposent. Nous souhaitons y associer non seulement le Parlement, mais aussi les forces syndicales, les forces économiques de notre pays. Aujourd'hui, en effet, ce sont les salariés et le monde du travail qui se trouvent, pour une part d'entre eux, en première ligne et, pour l'autre part, confinés – il est même question que ce confinement devienne encore plus strict et que ceux qui, aujourd'hui encore, vont travailler, n'y aillent plus demain.
Il y a parmi ces salariés des débats et des inquiétudes. Il y a des doutes concernant les décisions qui sont prises : pourquoi certains devraient-ils aller travailler et pas les autres ? Des craintes se font jour parmi les salariés obligés d'aller travailler pour des activités essentielles, mais sans bénéficier de protections.