En ce moment, matin, midi et soir, nos concitoyens nous posent beaucoup de questions sur la mise en oeuvre de l'état d'urgence sanitaire. Les parlementaires que nous sommes passons notre temps à expliquer à celles et ceux qui nous interrogent que nous allons évidemment être leurs porte-parole auprès des autorités administratives non seulement locales, mais également nationales. C'est pourquoi, dans le contexte de crise que nous vivons actuellement, le débat doit se dérouler dans de très bonnes conditions. Il y va du fonctionnement réel de notre démocratie !
Vous nous dites – et c'est très bien – que le Gouvernement informera régulièrement l'Assemblée nationale et le Sénat. Mais quelle forme prendra cette information ? On sait comment cela se passe en général ; s'il s'agit d'organiser une série de monologues et de réponses, cela ne marchera pas.
Le président de l'Assemblée nationale a pris une décision qui nous paraît utile en créant une mission permanente d'information sur la crise que nous traversons ; mais il faut aller beaucoup plus loin.
Monsieur le ministre, vous ne pouvez peut-être pas répondre en détail maintenant, mais vous comprenez que tout cela nous intéresse beaucoup, parce que nous devons rendre des comptes à nos concitoyens. Si nous voulons que les mesures soient acceptées par tous, il faut faire remonter les préoccupations de nos concitoyens aux membres du Gouvernement et faire redescendre les réponses de ces derniers ; bref, il faut un vrai débat démocratique.