Je tiens à insister, parce qu'en commission, vous n'avez pas expliqué vos raisons, madame la rapporteure. Il est nécessaire de le faire.
M. Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé, a expliqué que la doctrine sur le dépistage était sur le point d'évoluer. Nous ignorons encore dans quel sens, mais il a reconnu la nécessité de cette évolution. Or il se trouve que, depuis quelque temps, l'Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament a interpellé le ministre sur la doctrine du dépistage, en relayant les demandes de l'Organisation mondiale de la santé, sur le fondement de l'expérience accumulée par différents collectifs.
Ce débat est appelé à se poursuivre et je suis heureuse que le Gouvernement ait entendu cette demande, grâce notamment à cet observatoire ainsi qu'à une abondante littérature internationale qui pousse au dépistage systématique. Cet exemple montre qu'être à l'écoute d'autres formes de recherche, non seulement scientifique et universitaire mais également associative, est vraiment utile, y compris pour répondre aux nécessités nées de l'urgence.
Ne restreignons pas le champ de notre réflexion lorsque de bonnes volontés peuvent élargir le champ de nos ressources. Nous avons besoin que toutes les forces vives de la société participent à l'élaboration de solutions afin de résoudre ce type de crise. Il serait dommage de refuser le concours de ces volontés, surtout sans donner d'explication. La réactivité n'est pas un prétexte : toutes ces bonnes volontés sont capables de réagir rapidement, justement parce qu'elles ont accumulé des ressources depuis des années.