Nous vivons une période exceptionnelle, source d'inquiétude pour nombre de nos compatriotes, inquiétude en matière de santé mais aussi en matière professionnelle. Face à cette crise, nos compatriotes ont plus que jamais besoin de protection et l'État doit jouer un rôle en faveur des plus fragiles. Je tiens à rappeler la détresse de nombreux professionnels qui nous interpellent, en tant que députés.
Le Gouvernement demande aux Français de se confiner mais aux salariés de travailler, alors qu'ils n'ont pas la possibilité de se protéger à cause d'une pénurie de masques due à un manque d'anticipation. C'est très dangereux et j'ai à cet instant une pensée pour les caissiers, les personnels soignants ou encore les routiers qui travaillent dans des conditions difficiles.
Le présent amendement vise à interdire les licenciements, sauf pour faute grave, pendant l'état d'urgence sanitaire. Cette interdiction doit évidemment rester temporaire. Une telle mesure permettrait de sécuriser la situation des salariés et doit être considérée comme une contrepartie au déploiement par l'État de moyens importants pour venir en aide aux entreprises françaises par le biais, notamment, de la prise en charge du chômage partiel et du paiement des salaires.
En cette période de crise, il est en effet essentiel de soutenir l'ensemble des personnels.