Monsieur le député, la cession des parts de l'État au sein des SIDOM a été décidée par le vote de la loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, désignée plus simplement – et c'est tant mieux – comme la loi « Sapin 2 », de décembre 2016. J'hérite donc de ce dossier.
En arrivant au ministère des outre-mer, j'ai demandé qu'on m'apporte toutes les explications sur le bien-fondé de cette opération. J'ai souhaité accentuer le travail d'écoute et de négociation avec les différentes parties prenantes, qui ne me semblait pas avoir été satisfaisant, afin de bien mesurer les enjeux et de répondre aux préoccupations exprimées. Depuis lors, à ma demande, des garanties fondamentales ont été apportées aux salariés : aucun licenciement et maintien des acquis sociaux – c'était important. Je souhaitais également que la SNI ait un véritable contrat de gouvernance et que les collectivités territoriales soient mieux entendues.
L'intérêt financier de l'État a été préservé. Je vous invite donc à vous reporter à l'avis public de la commission des participations, évoqué tout à l'heure par Mme Bello : cet avis, rendu en février dernier, est clair et détaillé.
Je suis désormais convaincue que ce projet va dans le bon sens – celui de l'intérêt général – et je n'ai pas connaissance des éléments que vous évoquez dans la dernière partie de votre propos, où vous laissez penser que la Guyane serait aujourd'hui hors projet. Cela ne correspond pas aux informations dont je dispose et je suis désolée si vous vous réjouissiez du contraire. Le processus doit maintenant aller jusqu'au bout, avec les améliorations qui lui ont été apportées.