Deux choses. D'abord, une question se pose quant au « succès » – si je puis dire – de ce service ; celui-ci est essentiel et il faut absolument le préserver tant que durera la crise. Néanmoins, peut-être a-t-il été surdimensionné. Il convient donc de s'interroger sur son dimensionnement, pas forcément en termes de quantité mais en termes de qualité. Il faudrait une meilleure coordination avec les collectivités locales ; on pourrait par exemple ouvrir moins de sites, mais avec des plages horaires plus cohérentes.
Le deuxième aspect concerne le champ et « l'assiette » du dispositif. L'amendement de Mme Pires Beaune est important parce qu'il permet de préciser que le personnel hospitalier stricto sensu n'est pas le seul concerné – je crois d'ailleurs qu'il faut faire attention à ne pas évoquer que le personnel soignant : il y a du personnel hospitalier non soignant, dont il faut aussi accueillir les enfants. Plus largement, c'est tout le personnel des services publics essentiels à la continuité de la présence de l'État qui est concerné : les services départementaux d'incendie et de secours, SDIS, la police, ainsi que – et cela me permet d'évoquer l'amendement suivant, que je ne présenterai donc pas en détail si vous nous apportez une réponse sur ce point, madame la ministre – les professionnels de la protection de l'enfance ; en effet, il ne faudrait pas ajouter à la crise sanitaire une crise de la protection de l'enfance. Il s'agit là d'un secteur très sensible, pour lequel il faut veiller à ce qu'il y ait une continuité de service.
Je suis toutefois un peu gêné par la mention des militaires, qui, selon moi, relèvent d'un autre champ – mais ce n'est pas très grave. En revanche, j'aimerais qu'on ajoute les professionnels de la protection de l'enfance.