Je n'insiste pas sur cette question, car il est tard. Il faut effectivement mener un travail interministériel, mais le problème n'est pas très compliqué. En dehors des élèves qui suivent l'école à distance, l'éducation nationale accueille en ce moment très peu d'enfants, sur un nombre très réduit de sites. Elle pourrait donc accueillir les enfants de ces personnels, et ce sans créer de foyer de propagation du virus. En effet, lorsqu'il y a vingt-cinq gamins dans une école, ils sont répartis en quatre ou cinq groupes ; on n'en réunit donc pas davantage que chez une assistante maternelle.
Dans ma ville, seules trois crèches ont été maintenues ouvertes, et l'une d'elles est quasi vide. Il y a donc très peu de demande, et l'on est en mesure de s'adapter pour répondre aux besoins, bien réels, de ces personnels. Je comprends néanmoins, madame la ministre, qu'il vous soit difficile d'envisager des mesures qui ne relèvent pas du domaine dont vous avez la charge.
Le seul problème susceptible de se poser serait qu'il n'y ait pas assez d'enseignants volontaires pour accueillir ces enfants, mais je ne crois pas que tel sera le cas. Le personnel communal est disponible – les agents restent à la maison, payés à ne rien faire, mais ce n'est pas de leur fait, c'est ainsi – et il y a des enseignants prêts à accueillir des enfants. Or que font les personnels dont nous parlons lorsqu'ils sont coincés ? Comme tous les autres Français, ils vont sur le site ameli. fr et établissent l'attestation selon laquelle ils sont obligés de garder leur enfant. Or nous avons besoin d'eux pour faire fonctionner les services publics les plus fondamentaux de la nation !