Nous devons mener le combat contre le Covid-19 ; cela ne nous laisse pas le temps d'entrer dans des discussions entre appareils politiques. De très nombreux élus de mon territoire me l'ont dit. C'est le bon sens, et c'est la raison pour laquelle le Gouvernement a proposé que, dès que nous serons certains, en fonction des avis du conseil scientifique, de pouvoir organiser le second tour, nous ouvrions le plus vite possible la possibilité de déposer les listes.
On m'objecte l'article L. 267 du code électoral, selon lequel « les déclarations de candidatures doivent être déposées au plus tard, [… ] pour le second tour, le mardi qui suit le premier tour, à dix-huit heures » : le délai est calculé en fonction de la date du premier tour. Je note toutefois que le calcul de la date de dépôt des listes pour le premier tour se fait dans l'autre sens, à partir du dimanche de l'élection.
Les arguties juridiques sont inutiles ici. Ce que nous devons décider, c'est si nous invitons les partis politiques et surtout les candidats à rentrer très vite dans des discussions, dont nous savons tous comment elles se déroulent. J'en ai conduit quelques-unes comme maire ou comme candidat à des élections régionales : on se réunit dans deux salles, l'une où l'on travaille sur le projet, l'autre où l'on travaille sur la constitution des listes et les accords politiques. En général, la discussion sur le projet dure très longtemps, et c'est l'accord sur la constitution des listes qui détermine la fin des réunions.