Je soutiens avec la plus extrême détermination l'amendement déposé par Mme Sage. Même s'il est inutile de le rappeler, dans un environnement où le bleu prédomine, ce fonds vert a une importance colossale. Les territoires du Pacifique sont dans la zone qui verra les premiers réfugiés climatiques arriver, là où la montée des eaux est une réalité quotidienne et où les émissions de gaz à effet de serre sont les plus faibles de la planète. Les premiers punis sont les moins en cause dans le dérèglement climatique.
Par ailleurs, en Nouvelle-Calédonie, où nos spécificités économiques et bancaires font que les taux d'intérêt sont régulièrement de 1 ou 1,5 point plus élevés, toutes les opérations pour lesquelles on peut bénéficier d'une bonification de prêt, comme c'est le cas du fonds vert, sont les bienvenues. Elles sont d'ailleurs largement utilisées, puisque selon mes informations, plus de 35 millions d'euros de projets ont déjà fait l'objet d'un soutien, notamment sur Ouvéa qui est la plus petite des Îles Loyauté.
Enfin, la Nouvelle-Calédonie s'est résolument engagée dans son domaine de compétence l'année dernière dans un schéma de transition énergétique qui devrait nous conduire, modestement mais à notre échelle, à être complètement autonomes au plan énergétique dans une quinzaine d'années. Nous avons un schéma d'adaptation et d'amélioration. Il nous faut ces outils. Madame la ministre, je sais votre détermination et comprends votre stratégie, mais, je vous le demande, ne lâchez pas la proie pour l'ombre.