Je remercie les parlementaires – les députés, mais aussi les sénateurs – , qui ont activement travaillé cette semaine, comme vous l'avez rappelé, dans des conditions exceptionnelles, sur un texte exceptionnel et face à une situation exceptionnelle. Chacun sait que la démocratie est un idéal et qu'il revient à chacun de la faire vivre à sa place. Pour avoir eu l'honneur de siéger comme député dans cet hémicycle au cours de la précédente législature, je sais la sensation vertigineuse qu'implique le fait d'être le garant de la démocratie, de décider et de s'exprimer. Les vues peuvent diverger, mais il ne s'agit jamais d'imposer aux autres les siennes propres. Il arrive que, dans le débat politique – et j'y contribue parfois d'une mauvaise façon – , on cherche à le faire, mais ce que j'ai pu voir au Sénat comme ici aujourd'hui, c'est la volonté de dépassement nécessaire pour armer notre pays afin de protéger nos concitoyens.
Lacordaire disait que l'histoire est la mémoire du monde. Le rendez-vous que nous avons aujourd'hui repose sur l'idée que l'histoire est peut-être le combat du monde, que nous menons à notre place, comme député ou membre du Gouvernement, toujours pour les Français, avec le souci, que j'ai entendu ce soir, de prendre la bonne décision pour ceux que nous représentons, pour les travailleurs au sens large, ceux qui sont au boulot parce qu'ils n'ont pas d'autre choix que d'y aller, qu'ils soient salariés, indépendants ou chefs d'entreprise, et qui, cette semaine, se battent contre la difficulté et continueront la semaine prochaine. Nous pensons évidemment à ces travailleurs que sont les blouses blanches, les personnels de santé, qui sont au front de ce combat que nous menons, mais je veux aussi saluer les forces de sécurité intérieure, policiers et gendarmes, qui veillent aussi à assurer la discipline nécessaire au moment où nous parlons. Je pense aussi aux pompiers, qui font aussi partie de ceux qui sont au premier rang du combat.
Enfin, pour conclure cette soirée de travail parlementaire, je pense aux maires et aux conseillers municipaux. Beaucoup ici ont cette expérience et connaissent bien l'importance de cette action au plus près du terrain. Nous ne remporterons le combat que nous devons mener contre le Covid-19 que si nous savons travailler à toutes les échelles, et l'échelle de proximité est absolument indispensable. Ce soir, l'âme de Canteleu, de Drancy, de Remilly-les-Marais et de Forcalquier, pour ne citer que quelques communes, …