Je comprends parfaitement la logique de M. Lagarde, mais ce serait un contresens par rapport à ce que nous venons de mettre en oeuvre et à la volonté d'aller vite pour faire face à l'urgence du combat que nous devons mener. En outre, nous savons pertinemment qu'avec les difficultés de fonctionnement que connaît aussi le Conseil constitutionnel, comme on l'a vu cette semaine – je ne parle pas de la qualité de ses travaux, mais des difficultés de fonctionnement qu'il rencontre au quotidien – , prévoir que l'ensemble de ce qui vient d'être voté puisse faire l'objet de recours et de QPC reviendrait à organiser notre propre incapacité à mettre en oeuvre dans l'urgence les mesures nécessaires.
Je comprends donc parfaitement le questionnement, et même le doute. Il y aura un contrôle du Conseil constitutionnel – cela n'est pas exclu – , mais il y aura aussi, parce que c'est une nécessité, la capacité opérationnelle de tous les acteurs qui auront des pouvoirs renforcés dans ce combat contre le Covid-19 pour aller vite. En effet, je le répète, il est nécessaire que nous menions ce combat avec une rapidité adaptée à l'urgence.