Intervention de Isabelle Florennes

Séance en hémicycle du dimanche 22 mars 2020 à 18h30
Urgence face à l'épidémie de covid-19 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Florennes :

Je l'ai dit en commission, rappelé en séance, et je le redis ici : face à cette crise, nous sommes tous responsables. En parvenant à un accord dans des délais aussi resserrés, le Parlement a fait preuve de responsabilité. Nous pouvons nous en féliciter pour notre démocratie, bien sûr, mais surtout pour les Français.

En quatre jours, nous avons examiné deux textes qui nous aideront à surmonter l'épidémie et jettent les bases juridiques qui nous permettront de mieux appréhender d'autres catastrophes du même ordre. Ensemble, nous avons su agir pour aujourd'hui et pour demain. Malgré les contraintes logistiques, le Parlement a pu jouer pleinement son rôle, d'autant plus important que la crise sanitaire a obligé le Gouvernement à prendre des mesures de protection de la population qui sont attentatoires à la liberté.

Ce matin, nous sommes parvenus à un accord avec nos collègues sénateurs et nous en sommes satisfaits. L'organisation du texte, tout d'abord, témoigne de notre priorité actuelle à toutes et à tous : gérer l'urgence sanitaire. La clause de sauvegarde a été améliorée, comme vous l'avez rappelé, madame la rapporteure.

Concernant le volet démocratique, nous offrons la garantie aux candidats élus dans 30 000 communes que leurs résultats de dimanche dernier resteront acquis.

Nous nous félicitons du report de la date de dépôt des listes à juin prochain afin de suspendre la campagne électorale : notre groupe le souhaitait ardemment.

Le Gouvernement a désormais à sa disposition des moyens d'action complets et juridiquement sécurisants. L'état d'urgence sanitaire, créé sur le modèle de l'état d'urgence de droit commun, est, à n'en pas douter, l'outil qu'il nous fallait pour avancer de manière efficace et pour protéger les Français.

Les mesures économiques et sociales adoptées permettront d'adapter l'économie du pays à la situation et de protéger l'ensemble des acteurs, des très petites entreprises – TPE – aux grandes entreprises, des salariés aux entrepreneurs, sans oublier les commerçants, les artisans et les indépendants.

Sur le plan politique et institutionnel, nous avons su dépasser nos divergences pour prolonger les fonctions des équipes actuelles. C'était absolument nécessaire, car nos élus sont, comme beaucoup d'autres Français, en première ligne. Ils sont mobilisés pour lutter contre l'épidémie, et nous leur faisons confiance pour avancer au mieux durant cette crise.

J'adresserai mes derniers mots aux malades, aux victimes, à leurs familles, aux soignants, à tous ceux qui se battent et assurent la bonne marche de notre pays, pour leur dire merci. Ils me rappellent les mots de Gabriel Chevallier dans le roman La Peur : « Le geste du héros est un paroxysme et nous n'en connaissons pas les causes. Au sommet de la peur, on voit des hommes devenir braves, d'une bravoure terrifiante parce qu'on la sait désespérée. » À ces braves, je dis merci pour tout, et aux autres, je demande, pour les soutenir, de rester chez eux.

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