Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du mardi 24 mars 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre l'épidémie de covid-19 et politique du gouvernement en matière de dépistage

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Madame la députée, vous avez posé de nombreuses questions dans une seule. Sans doute aurai-je moi-même à répondre aujourd'hui à beaucoup de questions. Permettez-moi de commencer, comme vous l'avez fait, par saluer l'engagement de tous les soignants qui, en ce moment même, dans les hôpitaux, dans les cabinets de ville et sur le terrain, sont en train de sauver des vies, parfois au péril de la leur. La grande famille des soignants et des médecins a été plusieurs fois endeuillée hier : c'est très douloureux pour notre pays, pour les Français. Il y a évidemment union nationale pour saluer l'engagement de nos soignants sur le terrain et l'engagement sans faille de toutes celles et tous ceux qui, au quotidien, depuis maintenant plusieurs semaines, sans relâche, sans jamais renoncer, sont au contact des Français pour permettre à chacune et à chacun de bénéficier des soins et des services indispensables à leur vie quotidienne.

Pour ce qui concerne les tests, que j'ai évoqués hier et samedi lors de conférences de presse, nous en réalisons actuellement plus de 5 000 par jour, ce qui nous place au-dessus de la moyenne européenne. L'Allemagne nous dépasse, mais elle réalise de 10 000 à 12 000 tests par jour, et non pas 160 000 comme j'ai pu le lire ou l'entendre. Qu'importe, du reste, car l'objectif est très clair : tester, tester, tester ! Nous avons entendu l'appel de l'Organisation mondiale de la santé, comme nous avions entendu son premier appel, lorsqu'elle demandait, pendant les stades 1 et 2 que l'on ne teste que les nouveaux cas apparaissant sur le territoire, les personnes fragiles et les soignants.

Nous sommes désormais parfaitement mobilisés, avec l'ensemble des biologistes de notre pays et du monde entier, pour développer un test de sérologie permettant de déterminer au moyen d'une prise de sang qui a été malade et qui ne l'a pas été, – c'est sans limite des dizaines ou des centaines de milliers de tests pourront être faits chaque jour – , ainsi qu'un test plus rapide et plus simple que celui qui existe actuellement, très compliqué, reposant sur des plateformes de PCR – réaction en chaîne par polymérase – avec des réactifs complexes, qui est disponible aujourd'hui dans 120 établissements de notre pays et que nous renforcerons dans les jours et les semaines à venir.

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