La réquisition totale de tous les stocks et des capacités de production, ce n'est pas neutre : depuis combien de temps cela n'était-il pas arrivé en France, madame Obono ? Je sais que vous y êtes sensible.
Et je sais que vous êtes également sensible aux libertés individuelles et collectives. Or vous citez l'exemple de la Corée du Sud. Il est vrai que ce pays dispose depuis quelques années d'une capacité de dépistage qui n'a d'égale dans aucun autre au monde, parce qu'il a affronté des épidémies comme aucun autre – dont acte : voilà qui peut être un enseignement pour l'avenir. Mais la Corée ne se contente pas de faire des tests : elle fait aussi du « tracking ». Elle a en effet équipé tous les téléphones et examine les données personnelles nécessaires pour prévenir tout l'entourage lorsqu'une personne était malade. Êtes-vous prête, madame Obono, à débattre de l'instauration de telles mesures, ici, à l'Assemblée ? Êtes-vous prête à suivre la Corée jusqu'au bout de sa démarche ?