Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, je souhaite m'associer moi aussi à l'hommage rendu aux familles endeuillées et aux soignants qui paient déjà un lourd tribut. Je souhaite également saluer le travail des pouvoirs publics et de tous les Français engagés pour faire face à cette crise exceptionnelle, qu'il s'agisse des personnels soignants, des services de secours, des forces de l'ordre, des acteurs économiques, associatifs, sociaux et humanitaires ou de l'ensemble de nos concitoyens qui travaillent pour s'assurer que chacun dispose des ressources nécessaires pour traverser ce moment difficile.
Je tiens aussi à apporter tout mon soutien aux mesures sanitaires prises par le Gouvernement pour lutter contre cette pandémie. Mais le rôle des parlementaires est aussi de faire remonter les inquiétudes et les besoins de ceux qui exercent une fonction de soutien indispensable dans l'accompagnement de nos concitoyens isolés, dépendants ou exposés aux difficultés économiques et sociales.
Au sein des établissements accueillant des personnes âgées, handicapées ou empêchées, les professionnels avec qui j'ai été en contact m'ont fait part de leur attente pressante de disposer des protections nécessaires. Ils n'ont que très peu de masques, de gels, de kits de protection ou de tests de dépistage. Ces manques risquent d'avoir de graves conséquences sur la santé de tous et sur le moral de personnels particulièrement dévoués et disponibles depuis le début de la crise. Ces préoccupations s'expriment également chez les professionnels de l'aide à domicile accompagnant les aînés souvent isolés et les habitants dépendants. Cet appel émane aussi des associations solidaires et humanitaires, des pharmaciens, des ambulanciers, des professionnels des secours, des personnels pénitentiaires, de certaines entreprises et, plus largement, de ceux qui assurent l'accompagnement et le soutien aux Français les plus exposés.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous donner des précisions sur les délais et la planification de la distribution de ces matériels de protection dans les territoires ? D'autre part, pour ce qui est de l'accompagnement des personnes les plus isolées et les plus fragiles, ne faudrait-il pas réfléchir aujourd'hui à un renforcement significatif du service civique ?