J'associe à ma question mes collègues Michel Herbillon et Olivier Dassault, ainsi que l'ensemble des députés Les Républicains.
Alors que l'Académie de médecine vient de préconiser le port généralisé du masque pendant la période de confinement et lors de sa levée, le Gouvernement se voit contraint d'opérer une spectaculaire volte-face sur sa doctrine concernant les masques. Jusqu'à la semaine dernière, vous jugiez le port du masque « inutile », voire « contreproductif », pour les personnes non infectées. Votre porte-parole soutenait même, le 25 mars dernier : « Il n'y a pas besoin d'un masque quand on respecte la distance de protection vis-à-vis des autres ».
Désormais, vous encouragez le grand public à porter des masques alternatifs, les masques chirurgicaux étant réservés, et c'est bien normal, au personnel soignant. Ce revirement nous interroge.
Pourquoi n'avez-vous pas reconnu dès le début que nous manquions de masques et qu'ils seraient distribués avec parcimonie, plutôt que de prétendre qu'ils ne servaient à rien ? Il convient désormais d'aller au bout de votre logique en nous expliquant, à l'instar des maires qui prennent les devants, comment vous compter approvisionner la population en masques maintenant qu'ils vont devenir indispensables pour circuler.
Enfin, une fois l'ensemble des soignants et des aidants servis, comment comptez-vous aider à s'équiper correctement, comme vous le préconisez, de masques ou autres équipements de protection les innombrables professionnels de l'élevage, de l'agro-alimentaire de la distribution, du bâtiment et des travaux publics, des services ou du transport, qui travaillent pour subvenir à nos besoins et que vous encouragez à poursuivre ou à reprendre leur activité ?