Vous avez eu raison, monsieur le député, de rappeler l'excellence de la recherche française et la façon dont elle s'est engagée. Grâce au dispositif baptisé REACTing, nous avons pu poursuivre une veille épidémique et maintenir en alerte, depuis d'anciennes crises comme celles du Zika et du chikungunya, des équipes de recherche spécialisées en infectiologie. Cela nous a permis, dès le mois de février, de soutenir vingt projets de recherche lancés en urgence, notamment de premiers tests cliniques. C'est aussi ce qui nous a permis d'apporter notre soutien, à hauteur de 16 millions d'euros, à quarante-quatre projets soumis à l'Agence nationale de la recherche.
Plus globalement, un fonds de 50 millions d'euros supplémentaires a été débloqué pour s'assurer que pas un seul projet susceptible de nous renseigner sur le virus, que ce soit sur ses modes de propagation, sur les liens entre les aspects cliniques et la réponse immunitaire, ou encore sur ses différentes formes de réplication selon les populations concernées, ne soit exclu du financement.
Au-delà de ces projets en biologie, nous finançons aussi des projets relevant des sciences humaines et sociales pour nous permettre de mieux comprendre la réaction des populations à ce que nous vivons actuellement, notamment au confinement. Ces projets doivent aussi nous permettre de mieux lutter contre les fausses nouvelles, qui font parfois autant de mal que l'infection virale elle-même, ou encore d'assurer la meilleure compréhension possible, par nos concitoyens, de la situation exceptionnelle qu'ils subissent.
En sus, 4 milliards d'euros seront mis à disposition de l'ensemble des acteurs qui sauront apporter des solutions technologiques ou thérapeutiques, dont les entreprises du secteur des biotechnologies font bien sûr partie. Le rôle du comité analyse, recherche et expertise est de nous proposer toute solution qui soit viable très rapidement, et de porter un regard scientifique sur les projets que nous proposeront ces entreprises.