J'associe à ma question mes collègues Jean-Jacques Gaultier et Fabrice Brun, ainsi que l'ensemble des députés du groupe Les Républicains.
Monsieur le Premier ministre, nous ne pouvons pas revivre, avec les tests de dépistage, le manque d'anticipation et la situation de pénurie que nous connaissons aujourd'hui avec les masques et les équipements de protection.
L'Organisation mondiale de la santé ne cesse de le répéter : le dépistage est le meilleur rempart pour endiguer efficacement le coronavirus. Pourtant, les diagnostics font cruellement défaut en France et votre stratégie de dépistage suscite des questions.
Il existe actuellement deux types de tests. Les premiers recherchent la présence du virus lui-même, par un prélèvement dans le nez au moyen de la technique de réaction en chaîne par polymérase, dite PCR. Ils sont réalisés sur ordonnance et remboursés par la sécurité sociale. Hélas, ces tests sont réservés aux seuls soignants symptomatiques – alors que 30 % des patients peuvent être asymptomatiques – et, au sein de la population générale, aux seuls patients graves et hospitalisés. Pourquoi ?
La deuxième méthode de test est basée sur la sérologie, c'est-à-dire sur la recherche d'anticorps contre le coronavirus, par prise de sang. Ces tests sérologiques, utilisés en Chine et en Allemagne, s'avèrent extrêmement performants. Depuis le 1er avril, ils sont disponibles en France, dans certains laboratoires, pour un coût d'environ 60 euros. Pourquoi ne sont-ils toujours pas remboursés par la sécurité sociale ? Quand le seront-ils ? Il faut impérativement éviter un dépistage à deux vitesses.
La généralisation du dépistage est absolument fondamentale pour réussir la sortie du confinement, le moment venu. Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous nous indiquer précisément la façon dont vous envisagez de mener cette bataille scientifique et logistique de grande ampleur ?