Monsieur le député, vous évoquez la question de demain – en vérité, plutôt d'après-demain : vous nous interrogez sur ce qui se passera lorsque nous serons prêts à procéder au déconfinement dont certains parlent. Personnellement, j'en parle peu : je me contente de répondre aux questions que l'on me pose. En effet, nous sommes en train d'y travailler. Le déconfinement n'est pas pour demain. Aujourd'hui, l'impératif est d'assurer l'efficacité du confinement et de faire en sorte que le virus circule suffisamment lentement pour que le nombre de cas sévères, justifiant l'admission dans un service de réanimation, ne soit pas supérieur à la capacité globale de notre système hospitalier.
Aujourd'hui, c'est donc l'heure du confinement – et il va durer. J'ai parfaitement conscience du fait qu'il est difficile à supporter pour de nombreux Français, mais il est indispensable pour nous éviter de nous retrouver dans une situation pire encore que celle que nous connaissons aujourd'hui.
Le déconfinement, qu'il intervienne demain ou après-demain, soulève de nombreuses questions. Elles sont complexes, car un grand nombre tiennent à des informations dont nous ne disposons pas encore. C'est la raison pour laquelle nous nous préparons. Se préparer, cela veut dire qu'on n'est pas prêt. Se préparer, c'est travailler sur les plans technique, scientifique, logistique, pour être prêt le moment venu. C'est ce que nous faisons actuellement. C'est un exercice difficile, je l'ai déjà dit, dont nous évoquerons les éléments essentiels lorsque les hypothèses sur lesquelles nous travaillons seront vérifiées et que les scenarii seront écrits. Mais pour l'heure, toutes ces questions sont très largement prématurées. Ce qui compte, c'est de faire en sorte que le confinement soit respecté pour soulager nos services hospitaliers, qui en ont bien besoin, comme nous le savons tous, afin de pouvoir préparer la suite.