Ma question s'adresse au ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse.
La crise sanitaire dans laquelle se trouve notre pays a nécessité de fermer les établissements d'enseignement, au profit d'un dispositif de continuité pédagogique assuré par les enseignants. Je tiens ici à remercier ces derniers et à saluer l'immense travail, chronophage, qu'ils effectuent pour maintenir un contact régulier avec leurs élèves, entretenir leurs connaissances et leur faire acquérir de nouveaux savoirs – missions difficiles dans ces conditions inhabituelles. J'adresse également mes remerciements aux associations et aux municipalités, qui contribuent elles aussi à aider les établissements d'enseignement, surtout dans les petites communes.
Plusieurs questions se posent légitimement aujourd'hui.
Malgré l'amélioration de l'enseignement à distance, l'égalité entre les élèves est remise en cause par les différences d'accès à internet, le manque de matériel informatique à l'école ou à la maison, la possibilité ou non qu'ont les familles d'aider les enfants et bien d'autres freins encore. C'est pourquoi je voudrais vous interroger, monsieur le ministre, au sujet des lacunes dont souffriront nécessairement de nombreux jeunes, de tous niveaux, dans leurs apprentissages. Sur ce plan, les inégalités vont s'accroître encore. De quelle aide ces élèves bénéficieront-ils ? La rentrée de septembre sera-t-elle préparée en conséquence ?
En ce qui concerne les examens, le choix du contrôle continu me semble juste. Toutefois, les professeurs s'étonnent que les moyennes de première ne soient pas prises en considération. En outre, de nombreux parents et lycéens s'interrogent sur le jury d'harmonisation et l'octroi des mentions. Pouvez-vous rassurer les élèves des lycées notant « sévèrement » durant l'année scolaire, en précisant le rôle et le fonctionnement de ces jurys ?
Enfin, des mesures relatives à la carte scolaire – ouverture ou fermeture de classes – ont-elles été ou seront-elles prises dans la perspective de la rentrée de septembre ?