La question de mon collègue Jacques Krabal s'adresse à M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères.
La France continue de mener la guerre contre le Covid-19 sur le territoire métropolitain et dans les DOM-TOM, les départements et territoires d'outre-mer. Médecins, infirmières et agents de service combattent avec courage dans les hôpitaux, les EHPAD et à domicile. Partout les forces de sécurité veillent au respect du confinement, pour la santé de tous. La France est debout grâce aussi à celles et ceux de la deuxième ligne : agriculteurs, éboueurs, facteurs, enseignants, caissières, élus. Je n'oublie pas les clubs services, bénévoles et chefs d'entreprise ; ainsi, à Montreuil-aux-Lions, on confectionne des protections pour les soignants des hôpitaux de Château-Thierry, de Villiers-Saint-Denis, du sud de l'Aisne et bien au-delà. Vous le constatez, la ruralité est aussi au rendez-vous.
La France, tout comme l'Europe, va vaincre cette épidémie. Mais la pandémie est mondiale. Si elle se développe en Afrique, dans les pays en voie de développement, nous resterons menacés. La fragilité de leurs systèmes de santé les rend encore plus vulnérables. Le respect des gestes barrières est difficile : comment se laver les mains quand il n'y a pas d'eau ? Comment rester confiné dans un espace restreint ou quand la faim vous tenaille ?
Le directeur de l'OMS prévient qu'il faut se préparer au pire. L'Assemblée parlementaire de la francophonie tire aussi le signal d'alarme. Certes, l'Union européenne a débloqué une aide de 15 milliards d'euros en faveur des pays vulnérables.
Quels efforts la France va-t-elle déployer pour inciter les instances internationales, le FMI – le Fonds monétaire international – , la Banque mondiale, à aider davantage les pays africains ? Quelle est la position de la France sur la demande d'allégement de la dette africaine ?