Mon objectif n'est pas particulièrement de répondre à la commission, mais, à l'instar de mon collègue Jean-Philippe Nilor, de rappeler qu'il y a des principes à respecter, ce qui m'autorise à dire à Mme la ministre à quel point je suis sceptique sur notre capacité collective à mettre en oeuvre cette loi sur l'égalité réelle outre-mer. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé dans quelles conditions elle serait mise en oeuvre. Nous avons tellement entendu de promesses, tellement vu de rapports… J'étais sous la dernière législature membre de la Commission nationale d'évaluation des politiques de l'État outre-mer : nous ne cessions de rendre des rapports, de faire des préconisations, qui à ce jour n'ont pas été suivis d'effets. Vous comprendrez donc, madame la ministre, que nous soyons aujourd'hui enclins au doute. Il ne s'agit pas de défiance, encore moins de méfiance ou de rupture de confiance, mais du constat de la situation dans laquelle nous nous retrouvons plongés, et qui nous inquiète : à chaque fois que nous interpellons les uns ou les autres, on nous renvoie à ces Assises des outre-mer, dont on ne sait pas véritablement de quoi elles seront constituées et à quoi elles pourront aboutir. Autant de raisons pour lesquelles j'apporte un soutien franc et entier à l'amendement proposé par les collègues de La France insoumise.