Effectivement, les dégâts dus à l'orpaillage illégal ainsi que les atteintes à la biodiversité, à l'habitat naturel, à la santé et au cadre de vie des populations locales dont il est la cause sont considérables. Vous avez raison, monsieur le député : ce phénomène constitue un véritable fléau pour les populations locales.
Le Président de la République a donc réaffirmé son ambition dans la lutte contre l'orpaillage illégal en Guyane, ce qui passe notamment par une réadaptation du dispositif Harpie. Je me souviens avoir vu, ici même, vos collègues représentant la Guyane se battre afin d'obtenir sa mise en place : ce fut un combat compliqué, à l'issue duquel ils ont obtenu gain de cause.
Des moyens supplémentaires vont également être mis en place, et la transversalité des services impliqués sera renforcée afin que l'État soit plus efficace et plus pertinent dans cette lutte sur le terrain.
Mais cette réponse doit également être apportée dans le cadre de la coopération transfrontalière : je suis heureuse d'avoir à ce propos reçu hier la ministre des affaires étrangères du Suriname, avec laquelle nous avons signé un accord de coopération concernant la délimitation maritime de nos eaux respectives et qui s'est montrée très sensible à cette question de la lutte contre l'orpaillage illégal.
Pour votre information, j'ajoute que le montant des avoirs criminels confisqués vient, en 2016, de battre un record puisqu'il s'est élevé à 18 millions d'euros. Oui, il faut renforcer le dispositif et oui, nous allons le faire.
Pour toutes ces raisons, je vous demande de bien vouloir retirer cet amendement, puisque nous avançons désormais depuis quelques mois sur cette voie.