Cet amendement – identique à celui qui n'a pas été défendu par Mme Le Pen et qu'elle m'a chargé de défendre indirectement – vise tout simplement à ne pas redonner 1,9 milliard d'euros à l'Union européenne, cette organisation qui a particulièrement failli dans la période actuelle. Pourquoi gaspiller 1,9 milliard alors qu'on pourrait utiliser cet argent, notamment, comme je l'avais proposé, pour un fonds de relocalisation ? Je vous rappelle que le Japon, par exemple, vient de décider de mettre sur la table 2 milliards d'euros pour inciter ses entreprises à ouvrir des lignes de production dans leur pays et à rapatrier des usines de Chine.
J'ajouterai un argument simple : si l'on regarde cette crise, on s'aperçoit que les pays qui ont le moins de victimes sont ceux qui ont contrôlé leurs frontières tout de suite, qui n'ont pas abandonné leur industrie, qui ont refusé d'obéir à des instances supranationales. Regardez le nombre de morts en Israël, en Russie et même en Pologne : ce pays, qui a tout de suite fermé ses frontières, enregistrait hier soir 314 morts.
Certes, on peut continuer à déverser des dizaines de milliards d'euros : j'ai calculé, d'après les chiffres de la Commission européenne, que depuis 2007, la France a eu un solde net négatif de 70 milliards. Imaginez les hôpitaux, imaginez l'effort de recherche, imaginez la baisse des charges pour les entreprises qui produisent en France ! En un mot, ce sont 70 milliards d'euros de gaspillés. Et vous continuez à verser l'argent à l'Union européenne, alors même qu'elle a signé l'accord commercial avec le Vietnam en pleine période de libre-échange déloyal, alors même qu'elle prend BlackRock comme conseiller à la Commission pour passer à l'économie verte ! Mais sommes-nous devenus fous, dans notre pays, pour jeter l'argent par les fenêtres en le donnant à une organisation qui fait tant de mal à la France ?