J'aimerais qu'il connaisse le sort de celui de Christine Pires Beaune sur le gel hydroalcoolique : c'est le genre d'amendements sur lesquels nous pouvons nous entendre.
Nous convenons tous que les obsèques des victimes du coronavirus sont une source de drame pour les familles. Ces dernières subissent un traumatisme moral car elles ne peuvent pas assister aux funérailles, ou le peuvent dans des conditions telles qu'elles auront sans doute du mal à s'en remettre dans les années à venir. Elles sont aussi confrontées à des difficultés d'ordre matériel lorsque, comme cela s'est produit à Rungis, des frais sont facturés à 55 euros l'heure pour le recueillement. Si les choses se sont arrangées depuis, nous conviendrons tous que la représentation nationale ne peut accepter une telle situation.
Certaines communes peuvent financer les obsèques pour les personnes en grande difficulté. Pour notre part, nous considérons qu'il ne doit pas y avoir d'inégalité face aux obsèques, sachant qu'il y a eu des disparités sociales face à la mort lors de cette épidémie comme lors de toutes les précédentes.
Nous proposons donc de consacrer 7 millions d'euros – le Gouvernement pourra lever le gage concernant cette somme qui ne représente pas grand-chose compte tenu des montants en jeu – pour assurer la gratuité des obsèques de toutes les victimes du coronavirus et ne pas s'en remettre aux capacités des communes.
Dans la réponse que m'a faite le rapporteur général en commission, je n'ai pas entendu de vrais arguments contre cet amendement. J'espère qu'il va émettre un avis favorable ce soir, car cette mesure souhaitable nous honorerait.