Cet amendement n'a pas été soumis à la commission des lois, mais je voudrais faire part à l'Assemblée de mon opinion favorable, à titre personnel. L'objectif d'autonomie alimentaire, comme la nécessité de développer les circuits courts, plaide en faveur de la diversification agricole.
À la Réunion, cette diversification est une réalité. Nous produisons par exemple les trois quarts des fruits et légumes consommés sur place. Ce résultat n'empêche pas les craintes, notamment depuis la disparition, au 30 septembre, des quotas sucriers européens. Le sucre de la Réunion, qui était jusqu'alors protégé, est maintenant en concurrence directe avec tous les autres produits, notamment la betterave. Une enveloppe de 38 millions d'euros a été débloquée pour l'industrie sucrière dans les départements et régions d'outre-mer ; 28 millions sont destinés à la Réunion. J'espère que cela suffira à préserver ce maillon important de notre production locale.