Vous souhaitez discuter des mesures d'aide annoncées par le Gouvernement, qui sont bien ciblées. En effet, cette crise engendre évidemment un grand choc d'offre, dont nous parlons depuis de longues heures et même depuis un mois, mais elle creuse également les inégalités. La paupérisation des foyers les plus modestes s'accroît, notamment parce que les enfants ne mangent plus à la cantine, où ils bénéficiaient de tarifications sociales, ou parce que les associations d'aide alimentaire ne peuvent plus aider ces familles.
Le Gouvernement crée donc une prime de précarité pour les foyers les plus modestes, laquelle augmente avec le nombre d'enfants. La prime est constituée d'un forfait de 150 euros par foyer percevant le RSA – revenu de solidarité active – , auquel s'ajoutent 100 euros par enfant. Cette prime, utile et nécessaire, cible bien ceux qui, souffrant le plus de cette crise, en ont le plus besoin.
L'avis est donc défavorable. Nous aurons l'occasion, dans les prochaines semaines et dans les prochains textes, d'adapter ces dispositions si cela s'avère nécessaire.