Il engage 1,6 milliard d'euros de crédits, ce qui n'est pas rien, en vue d'assurer le versement d'une prime exceptionnelle de 1 000 euros aux salariés à domicile. Cette prime ciblerait notamment les assistantes maternelles et, surtout, les auxiliaires de vie. Ces dernières ont assuré la continuité de leur service dans des conditions très difficiles, parfois sans protection ou avec un seul masque pour toute la journée et plusieurs personnes âgées à visiter. Elles ont continué de s'occuper de nos parents et de nos grands-parents, et je tenais à les en remercier.
Vous avez dit en commission que vous vous occuperiez peut-être d'elles demain, mais leur métier, particulièrement dur et souvent exercé à temps partiel, avec des horaires discontinus et des relations étroites avec les familles, mériterait d'être valorisé dès à présent.
Les auxiliaires de vie qui travaillent dans le secteur privé, notamment en lien avec les structures d'aide à domicile en milieu rural, les ADMR, ou les petites structures privées, ne pourront pas prétendre à la prime Macron même si elles y sont éligibles, car leurs structures n'en auront pas les moyens. Celles qui relèvent du statut public rencontreront également des problèmes, car certaines collectivités locales ne pourront pas la leur verser. Je me demande d'ailleurs s'il est légal de renforcer un budget annexe d'aide à domicile par le budget principal d'une commune.
Il faudrait vraiment faire un geste pour ces femmes courageuses, dont la mission n'est pas facile.