Il s'agit d'un amendement d'appel. Je souhaite vous sensibiliser une énième fois, madame la ministre, à la question de l'émancipation économique. Il faut faire en sorte que nos pays… – je dis bien « nos pays », et non les départements et territoires d'outre-mer ou la métropole, termes qui renvoient à quelque chose qui n'existe pas, puisque le terme de « métropole » implique l'existence d'une colonie. Or je ne vis pas dans une colonie, et c'est pourquoi je refuse le terme de « métropole », ainsi que celui d'« ultramarin ». Je suis avant tout Martiniquais et Caribéen, au sein de la République française, et je l'assume. C'est pourquoi je pense que nous devons avoir un statut doublement différencié. Par rapport aux départements, d'une part : que la Guadeloupe ait une stratégie de développement économique, je le comprends, mais je peux ne pas la partager ; la Guyane évolue, et nous aussi nous évoluons. Il faut donc que nous puissions mener des politiques différenciées. D'autre part, il faut une politique différenciée par rapport à l'État. C'est pourquoi des outils d'accompagnement de nouveaux modèles économiques doivent être mis en place, de sorte que l'on puisse assumer localement le développement de ces pays. Voilà pourquoi je propose la création de « zones franches » ; on peut préférer un autre terme, mais il s'agit de trouver un statut économique qui permettrait de « booster » l'économie locale.