En matière de primes, le principe est toujours le même : l'État autorise les collectivités à voter la création d'une prime pour leurs agents, plafonne son montant pour des questions d'homologie des régimes indemnitaires entre la fonction publique d'État et la fonction publique territoriale, et ne prévoit pas de participation de sa part au financement des primes ou de tout élément de régime indemnitaire.
Je précise par ailleurs que les huit associations d'élus considérées comme les plus représentatives m'ont saisi sur cette question de la prime pour me demander plusieurs choses. La première était de pouvoir créer cette prime. La deuxième était de la rendre modulable : elle l'est et peut s'élever de 0 à 1 000 euros. La troisième était de pouvoir décider elles-mêmes, en leur sein et par leur assemblée délibérante, du périmètre des agents éligibles ; c'est le cas. La quatrième était de pouvoir créer cette prime indépendamment du déploiement du RIFSEEP – régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel – sur les cadres d'emploi de la collectivité ; c'est également le cas. Mais, de manière presque surprenante, aucune de ces associations, y compris les plus importantes, ne m'a demandé la compensation de la prime par l'État. Toutes ont considéré qu'il relevait de leur responsabilité de reconnaître le travail de leurs agents et de le faire en recourant directement à leur budget.