Il traduit des propositions que nous avons faites dans notre proposition de loi de nationalisation des sociétés particulièrement nécessaires à l'indépendance sanitaire de la nation. Cette proposition de loi concerne deux entreprises – la société Luxfer, basée dans le Puy-de-Dôme, et la société Famar, située à Lyon – et, je le répète, elle n'est en rien destinée à affirmer qu'il faut nationaliser ces deux entreprises pour répondre à la crise sanitaire. Elle tend à dire que si nous souhaitons véritablement retrouver une indépendance sanitaire, comme l'a dit fort justement le Président de la République le 12 mars, il convient de saisir toutes les occasions qui se présentent. Il s'agit d'une solution pour le moyen et le long termes.
Luxfer produit des bouteilles qui seront ensuite remplies d'oxygène. Pour 60 % d'entre elles, elles étaient fabriquées pour un usage médical et à 30 % pour les sapeurs-pompiers. Quant à Famar, elle produit de la nivaquine. Ces deux entreprises fabriquent donc un produit qui est soit en lien direct avec la santé – je parle de l'oxygène médical – , soit un médicament. Il me semble donc que nous disposons d'une occasion de répondre au voeu du Président Macron.
En matière de santé, la relocalisation doit être française. Sans doute, agir au niveau européen ne serait pas dénué d'intérêt, mais je discutais il y a deux jours avec un capitaine d'industrie, qui affirmait que, en la matière, il se voulait franchouillard, car, au regard de la manière avec laquelle la France et l'Europe ont géré la crise des masques, il est préférable, s'agissant des médicaments, de réfléchir à une localisation nationale.