Cet amendement, qui n'a pas été défendu en commission, met en lumière un secteur d'activité dont le poids économique est peut-être mineur, mais dont l'importance pour la jeunesse et le développement territorial est cruciale. Comme l'hôtellerie et la restauration, il est touché de plein fouet par la crise. Il s'agit des colonies de vacances – ou des organisateurs de séjours pour mineurs.
À l'instar d'autres secteurs, il y existe de gros organisateurs de séjours onéreux qui pourront se débrouiller, mais aussi de très petites structures parfois liées au mouvement de l'éducation populaire et relevant de l'économie sociale et solidaire. Leur modèle est trop fragile pour que des prêts leur soient accordés, soit parce que les banques les leur refusent, soit parce qu'elles ne pourront pas les rembourser.
Pourtant, après la crise, elles seront nécessaires à plusieurs égards. Après deux mois de confinement, les jeunes, notamment les plus modestes, devront prendre l'air. En outre, le mode de scolarité actuel a révélé des inégalités. Enfin, ce secteur joue un rôle structurant dans l'économie et constitue un maillon du tourisme social et solidaire de proximité alors que des incertitudes pèsent sur la possibilité de se déplacer.
Pour financer ce secteur, en particulier ses plus petites structures, l'amendement vise à affecter 3 millions d'euros initialement consacrés au service national universel, le SNU, afin de constituer un fonds susceptible d'aider directement les associations assurant l'accueil collectif des mineurs les plus fragiles. À défaut, je demande qu'une attention particulière soit accordée à ces structures.