Monsieur le rapporteur général, je peux comprendre que vous décidiez de voter pour l'amendement de Mme Abba, si cela vous fait plaisir, mais l'explication que vous avez donnée ne tient pas la route. L'amendement de Mme Abba propose que nous vérifiions, avant même que l'État ne soutienne une entreprise, si cette dernière respecte un certain nombre de normes environnementales – un contrôle a priori est donc envisagé.
L'amendement que je suis en train de défendre vise à soutenir les entreprises parce qu'il y a urgence, mais il prévoit qu'elles doivent dans les douze mois lancer une stratégie devant leur permettre de respecter l'accord de Paris. Donc, nous les soutenons, mais nous leur demandons ensuite de faire un effort. Nous intervenons donc a posteriori et, je le répète, si les entreprises ne font pas les efforts demandés, alors nous prévoyons des sanctions.
Cela me paraît être la meilleure démarche : on répond à l'urgence, on demande aux entreprises bénéficiaires de définir un plan dans les douze mois et, si elles ne le font pas, on les sanctionne. C'est la démarche inverse de celle préconisée par Mme Abba et qui consiste à laisser les entreprises faire ce qu'elle veulent une fois qu'on a vérifié qu'elles répondent aux critères de RSE. Notre logique est donc plus pertinente que celle que vous proposez.