À la lecture de cet amendement, nous pouvons constater que nous partageons les mêmes objectifs : respect d'une trajectoire de réduction de l'empreinte carbone en conformité avec les objectifs de l'accord de Paris, respect d'objectifs de réduction de la consommation de ressources naturelles, prise en compte d'externalités environnementales dans le plan de soutien aux entreprises.
Il est proposé, avec cette aide exceptionnelle, un soutien aux entreprises françaises, aux salariés français, au savoir-faire français. Il s'agit non de donner un chèque en blanc à l'industrialisation excessive, mais de soutenir les fleurons français, plus durement touchés par la présente crise. Cette aide est indispensable si nous voulons garder notre souveraineté sur certains secteurs d'activité stratégiques. Nous ne pouvons donc pas laisser nos entreprises sans solution.
On a en effet évoqué tout ce qui relevait de la stratégie de réduction de l'empreinte carbone et le plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Je tiens à rappeler que les entreprises concernées remplissent déjà ces exigences. Au groupe du Mouvement démocrate et apparentés, nous sommes convaincus, comme vous, de la nécessité de nous réinventer et de travailler à l'élaboration d'un nouveau modèle.
Or nous ne pouvons pas, par le simple biais d'un amendement, inventer le monde de demain. Nous voulons engager un travail avec l'ensemble des parties prenantes, élus, associations, entreprises, citoyens pour y réfléchir. Nous savons tous qu'il faudra produire un énorme effort de redressement mais, à la différence du Mouvement des entreprises de France, le MEDEF, et en dépit du respect dû aux organisations patronales comme syndicales, nous pensons qu'il faudra gagner plus pour travailler plus et non l'inverse. En effet, produire un matériel sanitaire français de qualité et favoriser une alimentation locale nécessiteront le déploiement de nouveaux moyens et la création de nouvelles chaînes de valeur respectueuses du travail de tous.
Autant d'initiatives concrètes en faveur de la biodiversité, du soutien au savoir-faire français et en faveur de ce nouveau modèle industriel qu'il faudra décliner au niveau local. Je suis désolée d'avoir été très longue, mais les députés du groupe MODEM s'expriment peu ce soir. Ils ne voteront pas le présent amendement.