Un regard indépendant est nécessaire, comme le disait M. Pupponi. Le Haut Conseil pour le climat est un organisme indépendant qu'il aurait fallu faire intervenir.
Non seulement l'amendement est « pipeau », comme Valérie Rabault vient de le dire, mais il est quasiment injurieux pour l'Agence des participations de l'État : on croirait qu'elle ne s'assure pas déjà que les entreprises respectent les impératifs de RSE. Ce n'est pas le sujet !
Le sujet, c'est le propos du Président de la République qui, hier, dans le Financial Times, a appelé à des ruptures pour le climat. Les rapports habituels relatifs à la RSE n'ont rien à voir avec ce qui est en jeu ; la véritable question est celle du changement des stratégies industrielles. Vous êtes en difficulté sur ce sujet, ce qui explique un amendement qui n'est qu'une pure posture politicienne inutile.
Dans ces conditions, alors que je suis favorable à l'unité nationale dans les circonstances que traverse notre pays, je regrette de ne pas pouvoir voter le projet de loi de finances rectificative : je ne peux pas accepter que le Parlement débloque 20 milliards d'euros de crédits pour investir dans les énergies fossiles sans avoir l'assurance qu'il y aura un changement de trajectoire.