Nous demandons un rapport sur les modalités de mise en oeuvre d'une interdiction du versement des dividendes par les entreprises françaises pendant deux ans, afin d'assurer la préservation des ressources en capital pour pouvoir soutenir l'économie réelle, absorber les pertes et soulager ainsi le budget de l'État qui, jusqu'à présent, supporte seul le soutien apporté à l'économie.
Depuis le début de la crise, le ministre Le Maire s'est contenté d'appeler à la modération et il ne semble pas avoir été entendu par certaines entreprises. Même en considérant seulement quelques entreprises, on arrive à plus de 15 milliards d'euros de dividendes versés : 3,46 milliards pour Axa, 4,75 milliards pour Allianz, 3,9 milliards pour la BNP, 480 millions pour Hermès, 1,8 milliard pour Total, 697 millions pour Vivendi, 357 millions pour Michelin, 130,5 millions pour Lagardère, 283,5 millions pour Veolia.
En cette période de crise, les entreprises doivent utiliser leurs bénéfices pour se solidifier, pour mieux rémunérer leurs salariés et pour investir, et non pour rétribuer les actionnaires. Les mesures incitatives et les appels à la modération ne suffisent pas. Il est nécessaire d'intervenir par la loi, en particulier pour interdire le versement de dividendes aux actionnaires pendant deux ans. Nous l'avons déjà dit : les mesures que nous prenons aujourd'hui seront déterminantes pour l'avenir.