Je pose cette question au nom des députés ultramarins du groupe GDR.
Le confinement précoce dans les outre-mer a permis de freiner la propagation du Covid-19, et selon le Premier ministre, l'épidémie « semble sous contrôle ». Mais la situation reste fragile, et la vigilance est d'autant plus de mise que, dans son avis du 8 avril, le conseil scientifique n'a pas écarté les risques d'aggravation.
C'est pourquoi les députés ultramarins du groupe GDR sont particulièrement attentifs à ce que la réouverture des établissements scolaires remplisse les conditions indispensables pour protéger les enfants, les personnels et les parents et, au bout du compte, empêcher la constitution de chaînes de transmission du virus.
Outre la garantie que les gestes barrières pourront bien être respectés aux abords et à l'intérieur des écoles, nos collègues interrogent le Gouvernement sur l'accès de tous aux masques de protection, sur les structures d'isolement des personnes testées positives, sur les capacités hospitalières en réanimation. Ils souhaitent aussi savoir si le dépistage, clé de voûte du dispositif de lutte contre cette épidémie, sera appliqué rapidement et de façon massive dans leurs territoires.
L'éloignement géographique, la fréquence des comorbidités, l'épidémie de dengue à La Réunion et en Guyane, les coupures d'eau en Martinique affectent évidemment ces questions d'un coefficient d'urgence et de gravité. L'entrée dans le processus de déconfinement dépendra des réponses apportées d'ici le 11 mai.
Mais, partageant l'objectif de conjuguer sécurité sanitaire et égalité des chances, nos collègues souhaitent voir d'ores et déjà annulées les suppressions de postes prévues dans leurs académies pour 2020. L'indice de position sociale, établi par le ministère de l'éducation nationale à partir de la profession des parents, et que la crise épidémique a dû encore dégrader, plaide aussi dans ce sens et même très probablement pour la création de postes.