Le 6 avril, vous affirmiez vous-même que le fait de porter un masque dans la rue ne servait à rien. Le 13 avril, le Président Macron indiquait qu'il n'y aurait aucun sens à tester toute la population. Le 6 mars, il invitait à sortir au théâtre. Le 13 mars, il récusait lui aussi le port du masque. Pendant des mois, vous avez exprimé des affirmations toujours péremptoires, fréquemment contradictoires et souvent erronées. Tout cela pour dissimuler la vérité : l'absence cruelle de masques, de tests et de respirateurs. Au bout du compte, l'Allemagne, qui n'a pas connu cette pénurie et qui a su anticiper, s'équiper et tester, compte cinq fois moins de morts que la France. Cette vérité, nous la devons aujourd'hui aux Français.
Crise sanitaire majeure, crise économique inédite, crise sociale demain : nous y sommes. Prenons garde également à l'apparition d'une violente crise sécuritaire – elle est, en fait, déjà là : violences urbaines, violation du confinement, agressions de policiers, de gendarmes et de pompiers, attentats islamistes.
Cette crise a accentué encore un peu plus la fracture entre la France qui respecte les lois et celle qui s'en affranchit. Rodéos…