Même s'il est difficile actuellement de comparer, en matière de continuité pédagogique, la politique qui est menée en France à celles qui sont suivies dans des pays comparables, je ne suis pas certain que nous aurons à rougir de notre action en la matière. Même si la continuité pédagogique n'est pas parfaite, faute d'être totale – nous savons que le lien n'a pas pu être assuré dans le temps avec certains enfants – , je suis persuadé que nous nous apercevrons qu'elle a été assurée plutôt dans de bonnes conditions, voire mieux qu'ailleurs. Je tiens en tout cas à saluer tous ceux qui en sont responsables et qui se sont beaucoup engagés.
Certains députés sont revenus sur la nature de cette déclaration suivie d'un débat et d'un vote. Je tiens à rappeler qu'en recourant aux dispositions de l'article 50-1 de la Constitution, je ne me place pas en dehors du cadre constitutionnel. Il s'agit d'un bon article, puisqu'il prévoit un débat général non pas sur un texte mais sur une déclaration, c'est-à-dire sur une prise de position politique, sur un engagement : c'est ce que nous faisons en ce moment. Je le répète : permettre à chacun non pas simplement d'émettre une opinion mais de prendre position individuellement et de voter sur un tel sujet me paraît opportun. Si j'entends les critiques, j'assume la méthode qui a été retenue, laquelle offre la possibilité de voter.
De très bonnes questions ont été posées, notamment par le président Lagarde. Si j'y ai déjà apporté des réponses dans ma déclaration, certaines devront être encore précisées non seulement par le Gouvernement mais aussi dans le cadre des discussions ouvertes avec les collectivités locales, s'agissant en particulier de l'école ou du commerce. Demain matin, la séance des questions au Gouvernement qui aura lieu à onze heures, permettra aux députés de demander des précisions aux ministres sur la portée des mesures présentées.