Intervention de Annick Girardin

Séance en hémicycle du jeudi 9 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Après l'article 57

Annick Girardin, ministre des outre-mer :

C'est vrai, monsieur le député, nous ne pouvons nous satisfaire de la situation actuelle dans les territoires d'outre-mer et du coût des billets d'avion qui limite le développement de nos territoires, en particulier le tourisme.

Cela étant, pour avoir passé un certain nombre d'années sur ces bancs en tant que députée, je peux dire qu'il n'y a pas une année où nous n'avons pas débattu de ce sujet à l'occasion de l'examen de la mission « Outre-mer ». Or, nous sommes liés par le principe du marché libre des compagnies aériennes, qui ne sont pas financées par l'État ! L'État peut intervenir au travers des délégations de service public ou des billets d'avion à prix aidés, mais il ne saurait exercer une quelconque influence sur les prix. En revanche, la concurrence commence à jouer, en particulier à La Réunion. Espérons que l'ensemble des résidents de La Réunion pourront en profiter, tout comme ceux qui doivent se rendre sur cette île pour des raisons professionnelles ou touristiques.

Nous devons engager un travail de sensibilisation, d'ouverture, sur le modèle de celui mené par la Polynésie dans le bassin pacifique auprès de ses voisins, ou encore la Calédonie. Le sujet est important, mais l'État ne peut le régler seul. Il doit accompagner la dynamique de développement économique.

S'agissant de la mobilité, le Président de la République s'est engagé à porter à 200 000 le nombre de billets d'avion à prix aidés chaque année. Je souhaite qu'une réflexion soit menée à ce sujet dans le cadre des prochaines Assises de l'Outre-mer : comment mettre en place ce dispositif, à qui le réserver – un jeune public en formation, les entreprises qui sont amenées à se déplacer outre-mer, les universitaires, les professeurs, ceux qui portent des projets d'innovation ? Nous devrons déterminer, dans les prochains mois, les conditions de délivrance de ces 200 000 billets d'avion.

Je vous invite, monsieur Ratenon, à retirer votre amendement, sinon j'émettrai un avis défavorable.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.