S'agissant des masques, je salue l'effort des dentistes, avec lesquels nous avons travaillé de façon coordonnée depuis le début de la crise. Ils ont en effet consenti à réduire leur activité, voire à fermer leur cabinet, mettant leur stock de masques à la disposition des hôpitaux. Les dentistes ont besoin de masques FFP2. Un déstockage de 150 000 unités leur permettra de tenir, en ne traitant que les urgences, dans quelque 400 cabinets sur le territoire national. Nous travaillons avec eux afin de réunir les conditions qui leur permettraient de retrouver, à partir du 11 mai, sinon leur activité normale, du moins l'activité la plus normale possible. Les besoins en masques FFP2 s'établissent à 800 000 par semaine. Nous regardons si nous pouvons leur fournir ce nombre précis. Encore une fois, permettez-moi de les remercier pour l'effort qu'ils ont fourni. Leur caisse de retraite a proposé de mobiliser des fonds pour les aider pendant cette période, ce à quoi je suis favorable. De même, une discussion avec l'assurance maladie est en train d'aboutir afin de compenser les pertes de revenus de l'ensemble des professionnels de santé libéraux.
Les systèmes d'alerte parisien, anglais, espagnol ou italien font apparaître des cas d'inflammations cardiaques ou artérielles. En France, depuis la mi-avril, environ quinze enfants présentent une pathologie ressemblant à la maladie de Kawasaki, maladie inflammatoire qui peut être déclenchée par des infections virales ou bactériennes, voire être une réaction secondaire à ces dernières. Comme toute alerte, nous prenons celle-là très au sérieux, et c'est le temps de la recherche clinique et scientifique : l'ensemble des pédiatres et des réanimateurs de la zone euro travaillent ensemble pour voir s'il y a lieu d'établir un lien avec le Covid-19, ce que j'ignore encore à cette heure. Quelques-uns de ces enfants ont été testés positifs au Covid-19 ; d'autres non. En tout cas, la situation est examinée avec beaucoup de sérieux au niveau international. Je communiquerai toutes les informations à mesure qu'elles me parviendront. Cependant, encore une fois, à ce stade, il s'agit d'une alerte et non d'un constat.