Monsieur Brindeau, vous parlez de confiance : effectivement, c'est un enjeu majeur ; les Français doivent pouvoir avoir confiance, et cela renvoie à la question du soutien de l'État aux soignants, aux collectivités, aux entreprises et plus généralement aux Français.
Hier, le Premier ministre a eu l'occasion de présenter les grandes lignes du plan de levée progressive du confinement à compter du 11 mai et pour les trois semaines suivantes. Cette assemblée, amenée à voter, lui a d'ailleurs accordé sa confiance à une large majorité. Si je ne prétends pas que cela suffit à lever toutes les interrogations, nous avons plusieurs jours pour répondre point par point aux difficultés susceptibles d'être rencontrées, çà et là.
Ce plan est soumis désormais à la concertation avec les collectivités territoriales, – notamment le « binôme préfet-maire », comme on dit – , les partenaires sociaux et les associations d'usagers. Cette concertation, très large, traverse le pays ; la levée progressive du confinement est un combat de la nation tout entière. Des droits ont été conférés aux territoires : leurs collectivités pourront, en s'appuyant sur des indicateurs que nous mettons à leur disposition, et à celle des préfets, déterminer s'il est nécessaire d'aller un peu plus vite ou un peu plus lentement, voire de revenir en arrière. Cette flexibilité a été accordée en réponse à la demande renouvelée des collectivités et des préfectures.
Durant le stade 2 de l'épidémie, nous avons d'ailleurs suivi la même logique : des préfets ou des maires ont pu prendre des mesures territorialisées, allant jusqu'à l'instauration d'un couvre-feu ou à l'interdiction d'activités en journée dans les communes, comme les marchés.
Le plan, après avoir été présenté à l'Assemblée nationale et adopté par celle-ci, fait maintenant l'objet d'une concertation avec les élus, les préfets et tous les acteurs de l'État ; une fois sa version finalisée vous aura été présentée, il pourra vivre dans les territoires, au fur et à mesure que ceux-ci passeront ou seront maintenus, comme je l'espère, en zone verte.