Nous avançons lorsque c'est possible, lorsque nous pouvons aider, soutenir.
S'agissant des tarifications régionales, je vous renvoie à l'exemple du Canada où les prix à l'international sont bien meilleurs que leurs prix intérieurs. Tout dépend du jeu de l'offre et de la demande. Nous ne pouvons faire une promesse dont nous savons qu'elle sera impossible à tenir. Personnellement, je ne le ferai pas et je ne donnerai pas à penser que l'État peut tout compenser.
Par ailleurs, la loi EROM prévoit la remise un rapport. Je m'en réjouis et c'est une raison pour ne pas en prévoir d'autres, mais il faut rappeler que ce rapport ne porte que sur la surcharge carburant, pour que personne ne soit déçu. La Direction générale de l'aviation civile en finalise la rédaction.
Il faut réfléchir à cette question et, pourquoi pas, organiser une grande conférence internationale sur le transport. Pour le moment, il est prévu que le ministère de ma collègue Élisabeth Borne, en charge des transports, organise les Assises de la mobilité. Les prochaines Assises des Outre-mer permettront de définir les conditions de mise en place des 200 000 billets d'avion à prix aidés, sans parler des mesures de soutien pour accompagner, former. Surtout, nous menons une politique de développement économique par bassin maritime, qui permettra de favoriser les échanges entre la Martinique, Cuba, Haïti, la Guadeloupe et la Guyane. C'est le développement économique qui permettra de multiplier les échanges entre Saint-Pierre-et-Miquelon et le Canada, entre la Calédonie et son voisinage. Ce sera la même chose pour la Polynésie. D'ailleurs, une réflexion est actuellement menée au niveau de Wallis-et-Futuna et des îles Fidji. L'État soutient ces démarches, c'est indispensable. Il est au rendez-vous lorsqu'il le faut. Il met en place des dispositifs quand c'est nécessaire, mais il ne peut tout contrôler.