Monsieur le Premier ministre, je salue, comme tous les Français, l'implication majeure des soignants dans la lutte contre l'épidémie de coronavirus. Je me félicite de votre choix de les récompenser par des primes, même si je reste convaincu que la revalorisation des salaires et des statuts demeure ce sur quoi il faut travailler.
Vous avez choisi de les récompenser en fonction des départements et des services dans lesquels exercent les agents concernés : 1 500 euros pour les services Covid+ des hôpitaux référencés dans les départements les plus touchés ; 1 500 euros pour les services Covid des 108 hôpitaux de référence ; 500 euros pour les autres services.
Ma question est simple : qu'est-ce qu'un hôpital de référence ? Ou plutôt comment seront traités les agents ayant travaillé dans un service Covid+ d'un hôpital qui n'est pas classé comme intervenant en première zone ? Eux aussi ont accueilli de nombreux patients gravement malades ! Eux aussi se sont donnés sans compter ! Médecins, internes, infirmiers, agents de service, agents de la blanchisserie, du restaurant, de l'administration et des services supports en général : toute une chaîne humaine s'est mobilisée pour assurer les meilleures chances aux malades – au demeurant, tel est le cas tout au long de l'année.
Qu'en sera-t-il des agents des unités de soins de longue suite et des EHPAD confrontés à la maladie, qui parfois sont eux-mêmes tombés malades ? Qu'en sera-t-il des agents des autres services dont l'hôpital n'est pas référencé Covid+ ?
À titre d'exemple, le groupement hospitalier de territoire Saint-Malo-Dinan fait-il partie des 108 établissements référencés ? Il a accueilli de nombreux patients Covid ; certaines équipes soignantes et médicales ont participé aux transferts de patients en train sanitaire de la région parisienne vers la Bretagne. Le personnel a fait preuve d'une exemplarité à toute épreuve. Sera-t-il bénéficiaire de la prime exceptionnelle ? Plus généralement, envisagez-vous de procéder enfin à une revalorisation des salaires et à une amélioration des conditions de travail pour les hôpitaux français ?