Monsieur Zulesi, je vous remercie des mots que vous avez eus pour les salariés du secteur des transports, qui sont particulièrement mobilisés depuis le premier jour de la crise.
Au fond, vous me permettez de revenir sur les trois piliers qui soutiennent notre politique de déconfinement dans les transports. Celle-ci consiste d'abord à augmenter l'offre, donc – très prosaïquement – à faire circuler le plus de rames et de véhicules possibles, dès lors qu'on ne pourra y laisser entrer qu'un nombre réduit de personnes.
Elle consiste ensuite à diminuer la demande, pour éviter les phénomènes d'engorgement dans les transports publics, notamment aux heures de pointe, ce qui suppose, en lien avec les entreprises, de faciliter le recours – comme cela est le cas à l'heure actuelle – au télétravail, et d'organiser l'étalement des heures d'embauche et de débauche. Il s'agit d'un travail complexe, qui est mené de façon efficace par mes collègues Bruno Le Maire et Muriel Pénicaud.
Elle consiste enfin à protéger les opérateurs de transport – dès le début de la crise, M. le Premier ministre a pris un décret en ce sens – ainsi que les voyageurs, grâce à l'amélioration des procédures de nettoyage et de désinfection, et par le biais du port obligatoire du masque, lequel prévaudra à compter du 11 mai prochain et fera l'objet de contrôles et, le cas échéant, de sanctions.
Certains sujets, notamment la mise en oeuvre des gestes barrières et du respect de la distance physique dans les transports en commun, s'avèrent plus complexes. Nous menons un dialogue constant et continu avec les collectivités territoriales. Nous le menions ce matin encore, à neuf heures, sous l'égide de M. le Premier ministre. Le 11 mai prochain, nous disposerons d'une organisation solide, robuste sur le plan juridique et susceptible de satisfaire les besoins de transport dans le plein respect de la doctrine sanitaire édictée par le Gouvernement.