Monsieur Dive, je vous remercie de l'hommage appuyé que vous avez rendu à la filière agricole dans son ensemble. Les agriculteurs, les pêcheurs, les horticulteurs, les aquaculteurs : tous ont contribué à nourrir le pays au cours des dernières semaines, à un moment où nous n'avions pas l'aisance d'importer autant de marchandises que d'habitude. Ils ont démontré, par leur implication et leur engagement, que nous disposons de notre souveraineté alimentaire, et qu'elle n'est pas à reconstruire.
En revanche, vous avez raison, il faut à présent les accompagner, et d'abord le faire en parant à l'urgence, comme nous le faisons. Je rappelle ici que le chômage partiel concerne 17 % des salariés agricoles, 34 % de ceux de l'industrie agroalimentaire et 45 % des salariés de la pêche et de l'aquaculture. Ce soutien par les mesures de chômage partiel constitue la preuve de notre engagement aux côtés de la filière.
Je rappelle également le travail que nous avons mené pour obtenir de la Commission européenne plusieurs mesures de marché destinées à soutenir les filières agricole et agroalimentaire. Nous devons aller plus loin pour l'horticulture et la viticulture, qui sont particulièrement touchées.
S'agissant de la souveraineté alimentaire, il faut la renforcer. Nous devons nous prémunir contre la nécessité d'importer des produits dont nous sommes dépendants, notamment les protéines animales pour les humains et pour les animaux. En la matière, nous avons en effet des filières intéressantes, au moins pour l'innovation. S'agissant de l'obtention de protéines à partir d'insectes, nous sommes l'un des leaders européens. Il faut donc favoriser l'innovation et déployer les mesures que nous avons obtenues de la Commission européenne, en allant plus loin. Il faut également réfléchir collectivement – c'est là l'un des enjeux du pacte productif sur lequel nous avions travaillé – afin de redresser notre industrie agroalimentaire.