Monsieur le Premier ministre, il y a deux jours, j'ai dialogué par visioconférence avec des élèves du collège de Ligny-en-Barrois, situé dans ma circonscription. Ils m'ont posé des questions très simples : « Qu'est-ce qui vous anime dans la vie ? Que cherchez-vous à accomplir ? Pourquoi vous battez-vous ainsi ? »
Je leur ai dit que mon combat, qui m'a amené à faire de la politique, était d'abord de lutter contre les injustices, pour la dignité humaine et pour un développement enfin humain et équilibré entre l'économique, le social et l'environnemental. Cela doit être, me semble-t-il, le combat de tout un chacun. Je leur ai dit que c'est en période de crise qu'il faut se poser la question de savoir quelle est la bonne direction à prendre : si on ne le fait pas à ce moment-là, alors on ne le fait jamais.
C'est la raison pour laquelle j'ai tenu, hier, un discours un peu rude à votre endroit. J'ai voulu y mettre toutes mes tripes car, j'en suis convaincu, c'est maintenant qu'il faut changer.
Tout doit changer, y compris dans les entreprises. Il est prévu d'aider de grandes entreprises, notamment publiques, à se redresser. J'aimerais avoir la certitude que celles-ci prendront leur part du changement de notre pays et de notre monde. Ainsi, 7 milliards d'euros seront alloués à Air France, qui annonce la réouverture de trois lignes nationales directement en concurrence avec les lignes de chemin de fer – cherchez l'erreur !
Pouvez-vous nous rassurer sur les contreparties attendues de la part des entreprises bénéficiaires des aides afin que celles-ci incarnent le monde de demain que nous souhaitons tous dessiner ensemble ?