Vous évoquez un sujet douloureux, monsieur Jolivet : les victimes de cette crise sanitaire ; le drame que vivent de nombreuses familles du fait du décès d'un proche. Permettez-moi tout d'abord de leur témoigner toute notre compassion dans cette épreuve, rendue plus douloureuse encore par les mesures de confinement qui s'appliquent aux deuils.
Parmi ces victimes, vous le soulignez, il y a malheureusement des soignants qui ont été contaminés et ont payé de leur vie leur engagement pour en sauver d'autres. Vous évoquez le cas d'une aide-soignante qui, dans votre département, laisse quatre orphelins derrière elle. Je me joins à l'hommage que vous lui rendez ; j'adresse à ses enfants toutes mes pensées et, s'ils l'acceptent, toute mon affection. Je témoigne de la reconnaissance de la nation à tous les soignants, qui vont au bout de leur vocation en toute connaissance des difficultés et des risques inhérents à leur mission.
Les soignants décédés des suites du Covid-19 laissent parfois derrière eux des enfants. Vous avez parfaitement raison, monsieur le député, ces enfants ne doivent pas être abandonnés. Le ministre des solidarités et de la santé l'a indiqué, les soignants contaminés par le Covid-19 bénéficieront d'un dispositif d'indemnisation analogue à celui qui s'applique en cas de maladie professionnelle : les conséquences de la maladie contractée par ces personnes seront traitées ; en cas de décès, les ayants droit disposeront d'une compensation de revenu.
Par ailleurs, compte tenu des circonstances tout à fait exceptionnelles que nous vivons actuellement, le Gouvernement est en train de vérifier si les dispositifs existants sont adaptés à toutes les situations. Le cas échéant, bien sûr, nous les compléterons pour soutenir ces familles. Nous étudierons notamment votre proposition relative au statut de pupille de la nation.