Monsieur le Premier ministre, je me fais le porte-parole des habitants de notre littoral et des élus, toutes sensibilités confondues, qui ne comprennent pas que nos plages soient destinées à rester inaccessibles après le 11 mai. Le Président de la République nous a promis un déconfinement ; quand celui-ci adviendra-t-il ?
La plupart de nos départements littoraux, dont les cinq bretons, sont classés verts. L'ouverture de nos plages est donc possible. Elle est souhaitée par les professionnels du tourisme, qui ne peuvent exercer aucune activité en ce moment mais y verraient un signe favorable compte tenu des difficultés qu'ils auront traversées. Ce serait un premier message d'espoir.
Il faut en finir avec cet interdit de principe. En quoi les plages seraient-elles plus dangereuses que les transports en commun ou les grandes surfaces ? Elles sont accessibles en Grande-Bretagne et en Italie. Bien évidemment, leur ouverture serait encadrée par une réglementation très stricte afin que la distanciation entre les personnes et entre les groupes y soit respectée. Les maires, chargés du pouvoir de police, pourraient y veiller. Mais nos plages et nos grèves sont vastes.
Par pitié, arrêtez de tout décider depuis Paris : écoutez le local, écoutez les élus qui côtoient la population et connaissent les lieux. Cessez d'infantiliser nos compatriotes, qui ont su faire preuve du plus grand esprit de discipline.